La Pelicula 04 - 2010

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Compétition coup de coeur et prix Intramuros
Gaston Duprat

La rencontre avec Gastón Duprat

Après El artista, El hombre de al lado se consacre une nouvelle fois au monde de l’art...
Le monde artistique est le monde auquel nous appartenons, que cela nous plaise ou non. C’est notre environnement et donc celui que nous connaissons le mieux. Pour cette raison, les deux films ont cette base commune. Situer ses films dans un milieu social connu permet d’éviter les erreurs d’interprétation. Quoi qu’il en soit, El hombre de al lado se différencie de El artista par le contenu, la forme, le point de vue, l’esthétique, le ton et surtout le concept.
Comment travaillez-vous à trois : vous et Mariano Cohn à la réalisation et votre frère Andrés au scénario ?
Nous disposons d’un regard commun sur le monde qui nous permet de travailler ensemble. Être deux réalisateurs nous oblige à débattre et justifier toutes nos décisions : les idées qui en résultent sont plus élaborées. Parce que le monde du cinéma est à la fois aride et difficile, travailler avec un ami est d’un grand soutien ; c’est aussi beaucoup plus sympathique.
L’art peut-il changer la vie, voire l’humanité ?
Je ne crois pas que l’art puisse changer quoi que ce soit. Mais les personnes peuvent changer les choses, qu’il s’agisse d’artistes, de politiques, d’architectes ou de personnes sans emploi. L’important, ce sont les idées et surtout l’envie de changer l’état actuel des choses. Mais cette énergie n’est pas prépondérante : les jeunes, qui sont ceux qui ont une énergie pour réaliser des changements, sont plus occupés à voir comment ils peuvent s’adapter au monde plutôt qu’à le changer.
Comment travaillez-vous pour que le fond épouse la forme esthétique du film ?
Nous souhaitions qu’à travers la mise en scène, la maison [du Corbusier] apparaisse comme un personnage parmi les autres. Ainsi, la maison apparaît à l’écran alors qu’il n’y a personne.
Le film est en majeure partie constitué de plans-séquences sans coupes qui demandent un important travail de la part des acteurs, une esthétique, une lumière et une palette de couleurs qui reposent sur celle du Corbusier. Les cadrages sont étudiés avec beaucoup d’attention pour retranscrire l’identité esthétique de la maison.
L’esthétique apparaît-elle avec le film ou bien est-elle propre aux auteurs ?
Pour chaque film, nous concevons une forme qui complète, apporte et intervient dans le contenu. La forme peut changer de film en film, mais je crois qu’il reste toujours une base, un «style» qui, en définitive, fait l’identité d’un cinéaste.
Peut-on voir dans ce film la métaphore d’un conflit Nord/Sud ?
Nous ne prétendons pas parler du conflit Nord/Sud. C’est une petite histoire entre voisins symbolisant des questions sociales plus générales. L’histoire se passe en Argentine mais il s’agit clairement d’un problème universel. Cédric

El hombre de al lado

Gastón Duprat et Mariano Cohn
(Argentine, 2009, 1h50)
> mardi 23 mars Gaumont 20h00
> vendredi 26 mars Gaumont 18h00
> rencontres à la Cave Poésie le samedi 27 mars à 15h30

Nos invités

Ils arrivent

Darío Aguirre, Mercedes Álvarez, Nicolas Avruj, Laurence Bierme, Emmanuel Cocq, Guido Convents, Gustavo Galvao, Iria Gómez Conchero, Sebastián Hiriart, Ximena Hiriart, Ignacio Rey, José Rosas, Joaquín Ruano, Juan Sasiaín, Juan Pablo Tamayo, Jacques et Paula Vandenbuscche.

Evénement

AUTOUR DU DOCUMENTAIRE
Rencontre avec les réalisateurs de Corumbiara, Quebradeiras, Um lugar ao sol, Vienen por el oro..., Pecados de mi padre, Flores en el desierto et Dzi croquettes
18h00 FORUM DE LA FNAC WILSON

RENCONTRE LITTÉRAIRE
Alain Rouquié présente son livre À l’ombre des dictatures – La démocratie en Amérique Latine
18H00 À LA LIBRAIRIE OMBRES BLANCHES

Vues par Zorro

VP 9

Moment avec Kebler Mendoça Filho

Kebler Mendoça

Section Repérage : A menina do algodão [2003], Vinil verde [2004], Electrodoméstica [2005], Noite de sexta manhã de sábado [2006], Recife frio [2009], Luz industrial mágica [2008] de Kebler Mendoça Filho [Brésil]
mercredi 24 mars ABC à 16h00 / samedi 27 mars ABC A à 12h00

Comment de critique de cinéma devient-on cinéaste?
Qu’il s’agisse de l’écriture comme des films, la conception reste toujours organique. Trop de réflexion empêche la part vivante d’une œuvre de s’exprimer. Les idées ont besoin d’être naturelles. Luz industrial mágica est par exemple la moisson de mes voyages dans les festivals. Pour Noite de sexta manhã de sábado, l’origine n’est pas clairement préméditée. J’étais à Kiev et l’idée d’un film possible m’est venue.
Pour moi, chaque film nécessite un format particulier et approprié. Par exemple, j’ai écrit en 1994 le scénario de Electrodoméstica que j’ai réalisé en 2004, attendant d’avoir la production nécessaire pour le tourner en 35 mm. En revanche, Recife frio devait être en numérique. J’aime beaucoup travailler avec l’argentique qui nécessite une discipline, plus absente dans le numérique où l’on peut se permettre de laisser tourner la caméra.
Recife est souvent le thème et le lieu de vos films : est-ce une volonté de faire entrer votre ville natale dans le cinéma ?
J’adore et je déteste à la fois Recife. C’est une ville très spécifique au Brésil : sa culture, sa langue, son climat... Mais à présent, j’ai envie de faire un film sur Rio et de montrer des images autres que celles sempiternelles diffusées par la télévision et le cinéma. Je m’intéresse beaucoup à l’identité culturelle et à sa représentation. Les favelas, l’Amazonie, le Sertão sont des lieux intéressants mais il n’y a pas qu’eux au Brésil. Chaque culture devrait avoir un droit d’images au cinéma.
Cédric

> Télécharger la grille de programmation du mardi 23 mars

Suggestion

Luis Briceno

Cette année, Radar, sélection pointue de courts-métrages hors compétition, laisse une place prépondérante à la création chilienne et à ses films d’animation. D’une part, Luis Briceno (photo) présente Adieu général, un film ironique tourné avec un téléphone portable où il reconstitue son enfance durant les années 80 ; d’autre part, Niles Atallah est vivement attendu avec sa mini-série de courts-métrages Lucía et Luis, deux films qui mettent en scène la même histoire mais sous un angle de vue différent. Dans ces réalisations, le film se mélange à l’animation, la création envahit l’espace et brouille les frontières. Fanny

Lucía de N. Atallah, J. Cociña et C. León (Chili 2007)
Luis de N. Atallah, J. Cociña et C. León (Chili 2009)
Adieu général de L. Briceno (Chili 2008)
Radar jeudi 25 mars 20h30 samedi 27 mars 13h50 Cinémathèque B

Fard de L. Briceno (France-Chili 2009)
Les oiseaux en cage ne peuvent pas voler de L. Briceno (France-Chili 2009)
Écran libre jeudi 25 mars Local de Friture (22, place du Salin) 21h30 sur téléphone portable
mercredi 24 mars Cour de la Cinémathèque 15h