Ciné Concert

mardi 22 MARS, 20h00, gaumont wilson
Ciné concert

El AUTOMOVIL GRIS

Classique du cinéma muet mexicain
Voir la fiche du film: El automóvil gris

revisité par l’éléctro/cumbia/tropical
de MARIA Y JOSE, DJ producteur 

En partenariat avec Rio Loco
Tarif unique : 6 € (en vente dès le 18 mars 2011 au Gaumont Wilson)



MARIA Y JOSE

http://www.myspace.com/mariayjosejose
Maria y José, nom de scène inspiré par les prénoms des parents du musicien, est un jeune mexicain passionné de musiques traditionnelles mexicaines et latino-américaines. Il remet au goût du jour ces rythmes traditionnels et folkloriques du Mexique en les mariant à des beats electros et des samples d’ambiances caribéennes, tropicales ou plus tribales.

La création musicale originale, commandée par le festival Rio Loco et l’ARCALT, sera restituée en live par ce jeune producteur et apportera un éclairage résolument moderne à ce grand classique du cinéma mexicain.

Clips

http://vimeo.com/9113221

http://vimeo.com/19481907

EL AUTOMOVIL GRIS DE ENRIQUE ROSAS

À Mexico en 1915, alors que la capitale est plongée au cœur de la tourmente révolutionnaire, une série d’attaques, kidnapping, extorsions, séquestrations et vols divers est organisée par une troupe d’hommes dissimulant leur identité sous le costume militaire.

Si le cinéma mexicain est né durant la révolution mexicaine, El automóvil gris marque en 1919 la maturité d’un cinéma capable de rivaliser avec les expériences les plus abouties des États-Unis et européennes. À l’instar de Fantomas de Feuillade en France, Intolérance de Griffith aux États-Unis, Cabiria de Pastrone en Italie, El automóvil gris fait partie de l’histoire du cinéma mondial, ouvrant les voies pour chacun à une industrie nationale avec une identité bien affirmée, dont le succès allait déterminer la production des films des décennies à venir.

Basé sur un fait divers, Enrique Rosas reconstitue l’histoire de ce groupe de malfaiteurs en filmant dans les lieux mêmes des attaques et dans un souci chronologique les événements.

L’inspecteur Juan Manuel Cabrera interprète son propre rôle et la scène d’exécution est une séquence d’archives montrant les vrais assassins filmés par Enrique Rosas lui-même.

Le cinéma mexicain, après plusieurs années d’expérience documentaire avec des caméras sur le champ des batailles révolutionnaires, réussit la brillante synthèse entre documentaire et fiction, initiant les premiers pas de ce que l’on allait appeler plus tard le cinéma-vérité en commençant avec le néoréalisme italien d’après-guerre.

Le scénario repose également sur un développement mélodramatique qui allait être développé dans les années suivantes et devenir un genre en soi : le mélodrame mexicain. En plus d’être un serial réussi avec de nombreux rebondissements, le film d’Enrique Rosas présente les images inédites d’une Mexico détruite par les feux révolutionnaires et les multiples années de luttes intestines pour l’accès au pouvoir des chefs militaires.

Le succès du film fut tel que son exploitation en salles s’est poursuivie de longues années et dans les années 1960 il était diffusé par la télévision, marquant ainsi durablement les consciences mexicaines. Entre superproduction (œuvre la plus ambitieuse du cinéma muet mexicain), travail entre acteurs et non professionnels, frontière fluide entre fiction et documentaire,

El automóvil gris porte en lui les signes distinctifs du cinéma mexicain jusqu’à ces années les plus récentes.

Extraits

http://www.youtube.com/CinelatinoToulouse