La Pelicula 06 - 2010

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Compétition coup de coeur et prix Intramuros
María Laura Berch

La rencontre avec María Laura Berch

En 2007, lorsque la réalisatrice Julia Solomonoff lui présente le scénario, María Laura, séduite, rejoint le projet comme directrice de casting et coach des enfants. « El último verano de la boyita signifie beaucoup pour moi, puisque ça a été une expérience très intense, enrichissante, tant professionnellement que personnellement. »
L'enfant qui joue Mario est issu d'une famille nombreuse rurale, ayant reçu une scolarité minimale et qui travaille dans la fabrication de briques et l'élevage. Il n'avait jamais été dans un cinéma. « Ce fut une expérience extraordinaire ; il se confiait à nous avec une délicatesse naturelle, abordant chaque scène avec simplicité et franchise. » Par ailleurs, nous cherchions dans le personnage de Jorgelina une petite fille au regard particulier et magnétique, souhaitant faire comprendre le film à travers ses yeux. Sur 800 candidates, la bonne actrice apparut le dernier jour.
Le casting des enfants est un travail ardu. « Le rôle du coach est comme un pont entre l'enfant et le jeu d'acteur, entre l'enfant et son personnage, l'enfant et le réalisateur, et au-delà avec le cinéma. C'est pour cette raison que j'aime mon travail et la responsabilité qu'il implique. Faire irruption dans la vie de l'enfant m'oblige à m'impliquer dans ses émotions, son imagination, sa routine afin qu'il puisse ensuite retourner dans sa vie quotidienne avec sa psyché intacte. » La confiance mutuelle est primordiale car les jeunes enfants découvrent des situations dramatiques qu'ils peuvent appréhendre en associant le jeu d'acteur au divertissement. Au fur et à mesure qu'ils connaissent l'histoire, les personnages avancent avec eux et l'histoire progresse à travers leur regard.
La sexualité devient un sujet obnubilant, quelque chose à découvrir. Jorgelina et Mario n'ont pas fini de comprendre leur corps qui change. L'enfance reste fascinante et tous les sujets sont abordables ; le regard des enfants ose aller au-delà, sans tenir compte des réponses à un monde concret et rationnel. Ils ont une relation totale au présent et si quelqu'un s'arrête pour les écouter, leur regard peut être révélateur. Dans ce film, les sentiments de Jorgelina pour Mario sont tout à fait crédibles ; elle aime sans tenir compte du reste et n'a pas besoin, comme les adultes, de comprendre l'histoire de Mario.
Pour ce dernier été, dans cette campagne étendue, véritable lieu de découvertes, les personnages grandissent en marchant vers la fin de l'enfance, et commencent à parler de leurs « affaires privées » afin de se construire eux-mêmes, et tenter de saisir leur intimité et leur identité. Mais vous vous demandez peut-être ce qu'est la boyita ? La boyita est une caravane détenant la merveilleuse capacité de flotter, comme une étrange espèce amphibie domestique. Toutefois, le film nous fait découvrir que la boyita est beaucoup plus que cela… Verónica

El último verano de la boyita

de Julia Solomonoff
(argentine, 2009, 1h33)
> jeudi 25 mars Gaumont à 20h00
> rencontre à la Cave Poésie le vendredi 26 à 12h00

Nos invités

Ils arrivent

E. Bailby, M. L. Berch, R. Bonhomme, I. Compan, J. Des Forêts, I. Huige, G. Duprat, J.-P. García, A. Le Henaff, J. Martín, R. Mouillot, D. Pertus Bernard, L. Rebessi, S. Roinssard, G. Schaier, T. Schmitt, B. Van Reeth, S. Zadjenweber, D. Boric, F. Sauvagnargues.

Evénement

Remise du prix de la compétition documentaire
20h00 Cinéma ABC
Suite à la projection en avant-première d'un documentaire soutenu par la région Midi-Pyrénées :
À ciel ouvert
en présence de la réalisatrice Iñès Compan

Vues par un portable

Invisibles de Bruno Vianna

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Moment avec Iñès Compan

Iñés Compan

À ciel ouvert de Iñés Compan [Argentine 2010]
Projection en avant-première jeudi 25 mars ABC 20h00 et samedi 27 mars ESAV 16h00
> lehamacrouge.com

Votre film ouvrira ce soir la remise des prix de la Compétition documentaire. Comment envisagez-vous ce genre cinématographique ?
Depuis environ douze ans que je fais du documentaire, je constate que ce genre est de plus en plus formaté à la télévision. Il est donc essentiel de faire du documentaire dans une forme et une durée adéquates et adaptées. Dès qu'un projet dure plus de deux ans, les chaînes de télévision ne s'y intéressent plus. Il faut se battre pour faire vivre le documentaire en salle. En 2006, nous avons créé avec d'autres réalisateurs de Midi-Pyrénées l'association Le Hamac Rouge pour continuer à faire des films non formatés. Fédérer des associations avec des salles est indispensable. Il faut se serrer les coudes !
Pourquoi aborder les chantiers mégaminiers d'Argentine à travers le prisme des Indiens Kollas ?
Tout d'abord, c'est un territoire que je connais depuis longtemps. En 1994, alors que je venais de finir mes études, j'ai participé à un projet humanitaire dans la région de Cerro Negro en Argentine. L'idée de faire un film là-bas s'est concrétisée lors de l'annonce en 2005 d'un gros chantier mégaminier. Au-delà de l'impact environnemental, la portée sociale m'intéressait. Ces mines réactivent la conscience politique des Indiens et le film traite ainsi des rapports de forces en jeu. Je ne suis pas militante, mais mon film l'est d'une façon assez universelle. L'objectif est de donner la parole à ceux qui ne l'ont pas, de recueillir leur point de vue. Le documentaire c'est passer du temps à comprendre, à réfléchir et prendre un maximum de recul. Dorothée

> Télécharger la grille de programmation du jeudi 25 mars

Suggestion

Mélanie Wainberg et Alexandra Zerpa

Jeunes talents prometteurs à l'horizon ! Mélanie Wainberg et Alexandra Zerpa ont gagné leur billet pour Toulouse en remportant le prix du meilleur court-métrage vénézuélien au Festival Viart de Caracas en 2009. Elles proposent un film marrant qui joue sur les codes narratifs entre comédie de moeurs polar et mélo. Les amateurs d'art contemporain sont tournés en dérision par la grâce de celles qui savent de quoi elles parlent sans avoir l'air d'y toucher. Les couleurs dialoguent, les lumières parlent, la musique palpite, et la narration aboutit à une chute étonnante. Ces dix minutes de cinéma sont un petit moment de bonheur.
Nicolas

Es un Durhol de Mélanie Wainberg et Alexandra Zerpa [Venezuela 2009 10 min.]
Radar jeudi 25 mars 20h30 Samedi 27 mars 13h50 Cinémathèque B